Lyon-Charbonnières (Historique)

Le premier rallye Lyon-Charbonnières fut organisé les 21, 22 et 23 mars 1947 par l'Association Sportive de l'Automobile Club du Rhône et le Moto Club de Lyon, destiné aux autos et aux motos. C'est le plus ancien des rallyes (le rallye Monte Carlo n'étant pas inscrit au calendrier français).

En cette période d'après-guerre, seule la Coupe des Alpes avait été remise sur pied, car les temps étaient difficiles, le carburant n'était toujours pas en vente libre et il fallait obtenir une allocation en bons d'essence de la part du ministère de l'Intérieur...

Cette première édition prévoyait trois classements :
1 - Départ à froid
2 - Epreuve de maniabilité
3 - Course de Côte de Charbonnières.

Le plateau était composé de voitures d'avant-guerre et c'est d'ailleurs une Bugatti 55 de 1935 qui remporta l'épreuve pilotée par M. Daligand. Déjà, à cette époque, la Société des Eaux Minérales de Charbonnières-les-Bains apporta son aide matérielle. L'année 1948, en raison des restrictions de toutes sortes, notamment les tickets de rationnement d'essence, ne connut pas une deuxième édition.


La dimension européenne

1949, le Rallye Lyon-Charbonnières s'internationalise et on remet les premiers règlements imprimés en français et en anglais.

1950, le 3ème Rallye International Lyon-Charbonnières est uniquement réservé aux automobiles. Et pendant trois années consécutives, les Citroën Traction y régneront en maître.

C'est en 1952 que le 5ème rallye, long de 1900 km, organisé avec le concours du Comité des Fêtes de Charbonnières-les-Bains, prend son départ de différentes villes européennes : Londres, Liège, Lausanne.

A partir de 1953, apparaissent les sportives modernes telles que Jaguar XK 120, Porsche 356, Alfa Roméo 1300, Mercedes 300 SL, et bientôt Ferrari. Chaque année, le Rallye voit augmenter son nombre de villes de départ, affirmant ainsi son succès.

1960, naissance du 13ème Rallye Lyon-Charbonnières-Stuttgart-Solitude. Organisé avec le concours de l'ADAC du Württemberg, il comprend une épreuve de vitesse sur le circuit de Solitude, près de Stuttgart. Les vainqueurs, MM. Boutin-Motte sur Porsche Carrera gagnèrent 25 Louis d'or.

1963, les usines commencent à s'intéresser de près aux compétitions routières, en préparant soigneusement les voitures et en organisant les assistances. C'est la naissance du professionnalisme. L'ADAC du Württemberg est co-organisatrice jusqu'en 1975.


Retour au Championnat de France

1976, c'est le retour au Championnat de France, le nom du rallye devient "Lyon-Charbonnières" et le restera jusqu'à l'année 1995, pour devenir en 1996 "Lyon-Charbonnières-Rhône".

1978, soucieux de dynamiser l'épreuve, les organisateurs créent une course réservée aux VEC (véhicules d'époque de compétition). Les éditions de 1976 et 1978 étaient marquées par la supériorité de Bernard Darniche, au volant d'une Lancia Stratos. Ce dernier devra attendre ensuite six ans pour inscrire une troisième fois son nom au palmarès de l'épreuve, sur une Audi Quatro. Grâce à ce troisième succès, Bernard Darniche reste à ce jour le recordman du nombre de victoires, en compagnie de Jean-Claude Andruet (1968, 1970 et 1972), et Christian Rigollet. Entre-temps, d'autres pilotes célèbres auront inscrit leur nom au palmarès de la course.

1979, Michèle Mouton devance tous ses adversaires masculins au volant d'une Fiat 131 Abarth. L'année suivante, le rayonnant Jean Ragnotti fit sauter le bouchon de champagne sur le capot de sa Renault 5 Alpine. En 1981, c'est au tour du grenoblois Bruno Saby (R5 Turbo) de remporter les classements scratch.


30 ans de rallye LYON - CHARBONNIERES
par Maurice Sauzay

Publié dans la revue le Fanatique de l’Automobile N°114 de mars 1978

L'ère des amateurs 1952-1957

148 engagés en 1952 et quels engagés !!! Au fil des souvenirs on peut citer Stirling Moss (coupé XK 120 vert anglais), Heurteaux et Crespin (XK 120 roadster blanc), Descollonges-Jacquin (XK 120 roadster noir), Herzet-Baudoin (XK 120 coupé), Crovetto (XK 120), Jean Guichet (15/6), Jean Behra (Kaiser-Frazer), René Cotton (Mercedes), Girier (Kaiser-Frazer), De Graffenried (Alfa Roméo). Mais Pouderoux-Quincieux, avec leur 11 CV préparée comme seuls les concessionnaires Citroën savent et peuvent le faire, vont régler leur compte à tous ces beaux messieurs. Laroche-Radix échangeront bientôt leur Simca 9 contre une Osca, Guiraud-Beau, autre tandem fameux (Guiraud, excellent pilote de voitures qu'il « bricolait » intensément lui-même, était surnommé le « lion du Hoggar » car il était concessionnaire Peugeot à... Alès !), Henri Perrier et son frère, sur leur Simca « Sport », feront tout le rallye sans essuie-glace, l'un essuyant pendant que l'autre conduit; Storez-Storez sur une Simca Aronde qu'ils abandonneront dès la saison suivante pour une Porsche, Gilberte Thirion, Alex Gacon déjà sur Porsche 1300, et Rosier, et Michy et Pons et Escoffier tous sur 4 CV Renault et aussi tous ceux dont les noms sont moins évocateurs mais qui tous un jour ou l'autre ont connu la renommée... oui vraiment un somptueux plateau et en apothéose, la dernière victoire de cette immortelle « 11 CV », baroud d'honneur des voitures de papa car la nouvelle génération est là qui montre les dents. En 1953, Jacques Ickx, journaliste qu'on ne peut suspecter de favoritisme à l'égard de la France, prétendait que le rallye de Charbonnières était « l'une des quatre plus remarquables organisations du genre (rallye) ». C'est vrai, l'organisation est bien rodée et si les hommes changent à la tête de l'Association Sportive, l'esprit demeure. Comme demeurent l'enthousiasme et la fidélité du Casino de Charbonnières qui continue à financer cette épreuve dont la renommée dépasse maintenant la France et qui, chaque année, chaque dernier week-end de mars, donne à la ville de Lyon des allures de... Brescia à la veille des Mille Miglia !!!

La Jag', quoi...

Il fallait bien que cela arrive ! Jaguar a gagné. Cette année, les conditions furent très bonnes et 17 équipages sur 67 arrivants (et 142 partants !) sont sans pénalisations. Le concessionnaire Jaguar de Lyon, homme corpulent et entreprenant, a su créer à Lyon un noyau actif de clients sportifs et il circule en ces années beaucoup de Jag dans les rues de la ville. Leurs propriétaires sont d'excellents pilotes qui ne craignent pas d'affronter les «gros bras» au Mans, à Liège-Rome-Liège ou aux Mille Miglia et d'y remporter de vraies victoires. Mais revenons à Charbonnières. Peignaux, puisque c'est de lui qu'il s'agit, aidé de son fidèle chef-mécanicien Jacquin, battent Storez père et fils qui étrennent une Porsche et un étonnant René Cotton qui réussit l'exploit d'amener sa vieille, mais magnifique Delahaye à la troisième place. Il a battu tout le monde dans les tronçons chronométrés de Saint-Egrêve - St-Peray réalisant 51'04" contre 51'25" à Peignaux et 52'47" à Storez ! Par contre, quelques-uns des favoris n'atteignirent même pas la mi-course. Gacon-Arcan cassent un arbre de roue sur leur Cisitalia 202 D, Lucas et Marchand abandonnent leur Ferrari aux portes de Lyon avant même de prendre le départ, Jean Behra, Harry Schell et leur barquette Gordini 2,3-litres bien que réalisant et de loin le meilleur temps à la Baraque se perdent... Ils gagneront la course de côte du dimanche à Charbonnières : maigre consolation pour des vedettes qui venaient pour gagner le rallye. Les Gordini n'ont pas de chance car Loyer et Rinen avec leur berlinette 1500 abandonnent alors qu'ils sont en troisième position. Mais les Gordini ont-elles jamais eu de la chance ?

« Passe-moi le volant, tu seras un ange »

On conserve en 1954 le principe des multiple villes de départ, à la façon du rallye de Monte-Carlo : Paris, Lyon, Bordeaux, Nice, Liège, Calais, Lausanne voient s'affronter 152 équipages. Il n'en arrivera que 52 ! Laroche-Radix emportent la coupe devant Gacon-Arcan qui ont dominé partout niais qui ont fait une banale erreur de parcours. L'Osca a battu la Porsche et la troisième place revient à la Salmson 2,3-litres (Matussière-Lemasson) dont ce sont les premières armes. Les XK 120, pourtant au nombre de 10 au départ, ne sont pas là ! L'inusable 15 CV de Gautruche plus gonflée que jamais s'octroie la quatrième place. Elle quittera la scène sportive sur cet exploit. Cette année-là, Georges Houel faisait équipe avec un monsieur qui occupe aujourd'hui d'importantes fonctions à l'ORTF et que l'on voit souvent sur l'écran. La voiture appartenant à ce monsieur était un cabriolet 203 noir, préparé par Constantin, qui courait en « GT Spéciales ». Nos « héros » avaient pris le départ de Paris et Houel conduisait depuis la place de la Concorde. Le Massif Central avait été particulièrement difficile et la plupart des concurrents étaient pénalisés à Aurillac. La 203 avait cependant respecté son contrat. A l'Arbresle, soit à dix kilomètres de l'arrivée, le propriétaire de la voiture demanda à Houel de lui laisser le volant pour l'arrivée sur le podium, devant le Casino. Quatre kilomètres plus loin, sous mes yeux, la 203 sortit en catastrophe d'un virage à droite ; il devint évident que le virage à gauche qui suivait allait présenter des difficultés insurmontables par le conducteur. Dans un magnifique travers, le cabriolet, toutes roues bloquées, sauta le talus. traversa une haie dans laquelle elle fit fort proprement sa trace et atterrit élégamment dix mètres en contrebas dans une accueillante prairie grasse et verte à souhait. Silence angoissant des moments pathétiques... sont-ils morts ? Je me précipitai. La voiture était sur ses roues, le nez dans le ruisseau. Ce fut à ce moment que Houel, fou furieux, sortit de l'auto, accablant d'injures son coéquipier indemne et un peu pâle ! Il remonta au pas de course sur la route, sa petite valise à la main, abandonnant là le maladroit. Plus tard, le parc des concurrents entendra le volubile « Jojo » vanter les capacités de son co-pilote dans un vocabulaire qui ne manquait ni de folklore, ni de qualificatifs imagés...

Le crépuscule du Point du Jour

Les Salmson qui ont montré le bout de leur capot dans le haut du classement l'année précédente reviennent en force en 1955. Elles sont neuf au départ et six à l'arrivée. Cotton et Simone Alain manquent la victoire d'un rien. Leur berlinette, très légère, carrossée par Pichon-Parat n'est, en effet, battue que de quelques secondes par l'Alfa 1900 de Georges Houel. Sermonnard est treizième. Ce monsieur, qui vient de Corse chaque année pour disputer le rallye, est médecin de son état. C'est la première fois qu'il s'engage avec sa propre voiture : une Salmson 2300 blanche qu'il vient de recevoir de l'usine. En effet, jusqu'à présent, sautant de son bateau le vendredi matin à Marseille, il se précipitait chez un loueur de voitures, se gardant bien de dire à quel usage il destinait la 4 CV ou la Dauphine avec laquelle il prenait la route de Lyon. Là, Sermonnard se présentait directement au départ, cours de Verdun... Et le lundi, il reconduisait à Marseille la voiture à peine débarbouillée de ses plaques et de ses numéros de course. Si l'on faisait remarquer à ce sportif « toubib » qu'il n'avait aucune chance de se classer correctement avec son tracassin mercenaire, il répondait superbement : « Je serai toujours premier des voitures de location... ». C'est à cet homme dynamique et passionné que l'on doit l'une des plus belles épreuves françaises : le Tour de Corse. On commence cette année à percevoir la lutte à couteaux tirés que se livrent les différentes écuries pour la victoire du challenge Kléber-Colombes. Ce challenge, très bien doté, était remis à l'écurie qui avait marqué le plus de points tout au long de la saison des rallyes. Les points affectés à chaque épreuve étaient fonction de la longueur, de la difficulté, de la renommée de celle-ci. Charbonnières avait un coefficient maximum et l'écurie à laquelle appartenait le vainqueur était donc assurée de marquer un gros score. Ce challenge allait donner lieu en 1956 à des empoignades où tous les coups, même les moins élégants, allaient être permis. Les écuries les mieux placées, car les mieux organisées et disposant des pilotes, des coéquipiers et des voitures les plus compétitifs, étaient l'écurie P.I.F. (Paris-Ile-deFrance), l'écurie Verte Saint-Vallier, les Ecureuils, la Meute (Lausanne), Provence et c'est à la couleur des autos de ses fondateurs que l'écurie lyonnaise doit son image de deuil : humour ou imagination morbide? Les Lyonnais de l'Ecurie Noire remporteront le Trophée en 1955 devant l'écurie parisienne.
1956 verra enfin la victoire de Gacon Arcan. Cet équipage typiquement lyonnais était passé déjà bien près de la victoire absolue, nous l'avons vu, et ses qualités en faisaient dans toute la France des vainqueurs en puissance où qu'ils prennent le départ. Gacon-Arcan, Storez-Buchet, Laroche-Radix, puis Rolland-Augias, Oreiller-Masoero, Galtier-Michy étaient autant de « couples » inséparables qui fleurissaient dans tous les palmarès. Gacon (concessionnaire Porsche et Alfa Romeo à Lyon) et Arcan (propriétaire d'un grand magasin d'accessoires auto) se sont «tiré une bourre » extraordinaire avec Storez et Gilberte Thirion. Ils conduisent tous des Porsche Carrera 1500 à 4 ACT et les Lyonnais gagnent avec 5 secondes d'avance!

Derriere la porte sombre

La route a été épouvantable : le brouillard et le verglas n'ont pas quitté les concurrents pendant deux jours et deux nuits. Rien d'étonnant à ce que les neuf 2 CV qui avaient pris le départ aient été mises hors course pour être arrivées hors délais !
Derrière les deux Porsche, Monnoyeur amène son XK 120 en troisième place juste devant la Salmson de Cotton (6 secondes d'écart sur l'ensemble des courses de côte du Rousset et du Revard). Cotton est deuxième au championnat de France et l'Ecurie P.I.F. dont il est capitaine, est seconde au challenge KléberColombes derrière l'Ecurie Noire. Monnoyeur n'est pas gênant aux championnats de France pour le Parisien mais il fait partie de l'Ecurie Noire. La jaguar de Monnoyeur est un roadster mais pour ce rallye hivernal, il a posé tant bien que mal des portes de cabriolet bricolées pour améliorer le confort. C'est évidemment interdit par le règlement : ce n'est plus une « Sport de série ». Cotton pose une réclamation, a gain de cause et est classé troisième en lieu et place de Monnoyeur et il marque tous les avantages attachés à cette place gagnée... La distribution des prix donna lieu à un beau chahut, à quelques pugilats et à une déclaration de guerre en bonne et due forme entre les écuries lyonnaise et parisienne. La F.F.S.A. s'en mêla, ce qui n'arrangea rien. Et Pierre About d'écrire dans « l'Equipe » du lundi : « Le lamentable épilogue d'une très belle épreuve a fait éclater au grand jour un certain nombre de vérités : - Faiblesse criminelle des organismes de la F.F.S.A. généralement incapables de gérer le sport dont ils ont la charge ;
- Déformation de la concurrence sportive entre certaines écuries ;
- Nécessité d'épurer le sport automobile.
Cette anecdote pour désagréable qu'elle fut, ne devait en rien altérer les qualités d'un rallye qui, ainsi que les précédents, permettaient à des pilotes inconnus de montrer à tous leurs capacités et leur classe. Robert Gentilini et sa jeune femme termine sur leur Aronde de tous les jours au onzième rang du classement général. Cette performance aura une suite.

L'hirondelle et le papillon

Le rallye de 1957 est le dixième du nom. Les organisateurs malgré une imagination toujours en éveil pour dénicher des routes « infaisables », sont régulièrement battus par leurs clients qui réussissent - pour les plus costauds - à revenir à Lyon sans s'être fait pénaliser sur la route. Cette année les organisateurs battront les concurrents. Personne ne passera à 60 de moyenne. Le temps épouvantable et surtout les petites routes des environs de Mezilhac piègent tout le monde. Gentilini confirme son excellente prestation de l'année précédente et est le moins touché. Dans le mont Ventoux et dans le Rousset, il ne fait pas le poids avec sa pauvre Aronde en face des 300 SL « papillon » de Leguezec, Fontaine ou Cotton, des jaguar de Rebatel, Eymonerie ou Babolat ou face aux 12-cylindres Europa de Ringoir et d'Estager. La horde des Giulietta Veloce règle ses comptes avec les Porsche tandis que les 14 DB se battent entre elles et abandonnent les unes après les autres, le sage Masson se contentant de la vingtième place ! René Bonnet avait pourtant innové : il avait prévu une assistance pour ses équipes vedettes (Armagnac-Laureau, Masson-Laurent, Picart-Ferez). Ceux-ci devaient s'engouffrer dans un chemin de traverse et se précipiter dans une cour de ferme dès qu'ils avaient aperçu un mécano coiffé... d'un chapeau mexicain et juché
sur le talus ! Robert Gentilini et Chevrier ont donc construit leur victoire sur la route : ils y ont été aidés par leur parfaite connaissance de la région Drôme-Ardèche, là où s'est joué le rallye. En effet, nos Lyonnais sont des skieurs émérites et aussi des pêcheurs de truite, et curieusement, ces trois sports se pratiquent aux mêmes endroits. Derrière eux, ce sont des équipages suisses sur des coupés Alfa Veloce 1300 qui prennent les deuxième et troisième places. Ce ne sont pas des inconnus loin de là puisqu'il s'agit de Aumas-Brandt et de Schild-Mme Aumas. Une affaire de famille en quelque sorte. La première des 300 SL est septième. C'est celle de Leguezec qui, avant de conduire des Aston Martin, vient de se faire battre par un certain Schligler sur une pauvre 403 : mais, de ce drôle, nous reparlerons.


Liste des engagés 1952

Equipe Marque du véhicule
5° CATÉGORIE GROUPE A (Suite)
38
BLANCHET & Mme PANHARD
39
LACOSTE - BONNEFOY PANHARD
40
ALZIARY de ROQUEFORT & Mme PANHARD
41
GRAVIER - TURBOT PANHARD
42
Mme SIGRAND - Mme LARGEOT RENAULT
4° CATÉGORIE GROUPE C
46
GACON - MICHON PORSCHE
47
LEROUX - SEBIRE SIMCA
48
ARMENGAUD - CHAIX JOWETT
49
LATURE - VACHER JOWETT - JEEP
50
THIRION Gilberte - THIRION Max PORSCHE
51
STOREZ - STOREZ SIMCA
52
GEORGE - GOUMAIN SIMCA
53
LECERF - BOYER Mme SIMCA
54
HUGUET SIMCA
55
ARNAUD - BRETINIERE PORSCHE
56
COTTET - ARMION PORSCHE
57
BUTTI & Mme FIAT
GROUPE B
58
ROCHE - PONCIN PEUGEOT
59
CELERIER - REVILLON SIMCA
60
COUDURIER - BOTTIERO PEUGEOT
61
GEORGES - GUILLOUD Melle PORSCHE
62
PEPRIER - PERRIER H SIMCA
63
DAVID - WEILL SIMCA
64
Mme VAN OVERSTRAETEN - PIRLET SIMCA
65
AUDY et Mme SIMCA
67
MOREL - BONNET SIMCA
68
Mme BOUCHER - M.G. BOUCHER SIMCA
69
70
PIRROUD - TUA FIAT
71
PONCHIN - PONCHIN SIMCA
72
MARTIN A,R, - THOMAS SIMCA
73
GAY Pierre - MERCIER PEUGEOT
74
MIGUET - PELISSON PEUGEOT
75
DALIGAND - LAHAYE SIMCA
76
Mme ANGELVIN SIMCA
GROUPE A
77
THOMAS J.L. - CECILLON SIMCA
78
Mme DARIM - JEANGY SIMCA
79
LAROCHE - RADIX SIMCA
80
HEYMAN - MARZ AC PEUGEOT
81
BONNET – VACHER SIMCA
82
DOMART - ARCAN SIMCA
83
BLANCHAR – DESCHAMPS SIMCA
84
BOWENS - GOE SIMCA
85
GARÇON - FRADIN SIMCA
86
ROWELL - ROWELL Edith SIMCA


LA FAUCILLE ET LE ROUSSET 1954

Seront gravis au rallye LYON - CHARBONNIERES (18 - 21 mars)

Le 7ème Rallye de Lyon-Charbonnières est ouvert cette année à deux grandes catégories de voitures:
1° Une série «A» comprenant les voitures de Tourisme de série normales et les voitures de Tourisme de série spéciales, classées en: 750 cm/c., 750 à 1.300 cm/c., 1.300 à 2.000 cm/c. et au-dessus de 2.000 cm/c.;
2° Une série «B» comprenant les voitures de série de Grand Tourisme et les voitures sport de grande série, classées en: jusqu'à 1.000 cm/c., 1.000 à 1.600 cm/c., et au-dessus de 1.600 cm/c.

L'épreuve partira de dix villes d'Europe différentes, chaque parcours comportant une moyenne imposée jusqu'à Charbonnières où un circuit de 1,325 km., commun à tous les concurrents, devra être accompli selon une moyenne fixe, sur un itinéraire difficile, émaillé de courses annexes en côte (col du Rousset et col de la Faucille), une épreuve d'accélération à Villefranche, et une dernière à Charbonnières.

Vingt places sont réservées dans la catégorie voitures « strictement de série » aux concurrents participant pour la première fois à un rallye. Peignaux - Jacquin sur Jaguar avaient gagné en 1953.

VICTOIRE OSCA DANS LYON-CHARBONNIÈRES 1954

De notre correspondant particulier ROBERT

Mais triomphe français dans toutes les autres catégories

Le 7ème Rallye de Charbonnières organisé par l'Automobile-Club du Rhone a gagné cette année, ses galons de très grande compétition routière internationale. En effet, il a rempli dignement sa mission, en ce sens que c'est la route, et la route seule, qui a départagé les concurrents, après qu'ils eurent rallié Charbonnières.

Tout au long des 1.325 kilomètres, 120 participants ont été soumis à une pénible épreuve aggravée par la pluie et le brouillard, et la puissance de la mécanique s'est trouvée mise en état d'infériorité à côté des qualités humaines des pilotes obligés de faire du « vrai sport automobile».

La moindre défaillance sur ce parcours, que beaucoup ont qualifié d'infernal, était fatale qu'elle vienne de l'homme ou de la voiture, et cette route impitoyable a désigné un grand vainqueur: l'équipe Laroche-Radix, sur Osca et un grand second en la personne du tandem Gacon-Arcan qui n'a obtenu que la 2ème place par malchance, Gacon (Porsche) ayant trouvé 3 concurrents à doubler sur la route étroite de la Course de Côte du Rousset, ce qui lui a fait perdre une bonne quinzaine de secondes.

Le bilan de l'épreuve vaut mieux que n'importe quel commentaire: 135 concurrents prirent le départ initial; 119 quittèrent Charbonnières: 57 seulement furent classés (soit plus de 50 % d'abandons et de mises hors course.

La plus grosse satisfaction de cette belle épreuve a été la magnifique tenue de la Salmson 2.300 S qui s'est offert le luxe de distancer au classement général des voitures de sport étrangères présentées comme des épouvantails et en particulier, les Jaguar très nombreuses au départ.

La 3ème place de Salmson, dans cette très dure compétition, est un encouragement pour la vieille firme qui n'a pas hésité à aller de l'avant et montre que l'industrie française peut encore sortir, en moyenne cylindrée, une voiture de sport digne de ce nom. Puisse cet exemple inciter d'autres grands constructeurs à s'engager dans cette voie.


Classement Général 1954

Ces 16 concurrents sont seuls sans pénalisation.

. Laroche - Radix (Osca 1.500 pneu Michelin)
. Gacon - Arcan (Porsche 356)
. Matussière - Lumasson (Salmson 2.300 s.)
. Gautruche - Funel (Citroën 15)
. Sabine - Leroux (Porsche 356)
. Grant-Reece (Triumph)
. Auriscn-Briat (Jaguar XK.120)
. Guiraud-Beau (Peugeot 203)
. Rauch-Bousson (Salmson 2.300 s.)
. Gendebien - Mlle. Thirion (Fiat 1.100 )
. Martin Convert (Simca-Aronde)
. David et Mme. (Peugeot 203)
. Richard - Sabatier (Panhard X. 87)
. Roche-Troiltiet (Peugeot 203).
. Babmy-Rudin (Citroën 11)

CLASSEMENTS PAR GROUPES

PREMIER GROUPE. — Voitures de séries normales et améliorées:
Au-dessus de 2 litres: 1. Gautruche - Funel (Citroën 15, pneus Kléber-Colombes).
De 1.300 à 2.000 cm/c: 1. Balmy-Rudin (Citroën 11, pneus Michelin).
De 750 à 1.300 cm/c: 1. Guiraud-Beau (Peugeot 203, pneus Michelin).

DEUXIEME GROUPE.— Voitures de grand tourisme et voitures de sport:
Au-dessus de 1.500 cm/c: 1. Matussière- Lemasson (Salmson 2.300 s. pneus Michelin).
De1.000 à 1.500 cm/c :` 1. Laroche - Radix (Osca, pneus Michelin).
Jusqu'à 1.000 cm/c : 1. Dussert-Dumaire (Panhard X. 87).

Programme 1952

Programme 1953

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Lyon-Charbonnières